Dimanche 15 septembre 2019

Cher Journal,

Un retour dans mes archives d'images m'a fait redécouvrir un vaste collection numérique de tableaux de Pierre-Auguste Renoir, de presque deux gigaoctets :

$ du -h renoir/
1.9G    renoir/

Le dossier d'origine provenait d'un lien magnet dont le hachis de l'archive d'origine a malheureusement été égaré. Les images ici présentes ne sont qu'une toute petite sélection, piochée dans l'ensemble des pièces disponibles en haute résolution, et se prêtant plutôt bien à être utilisées en tant que papier peint de bureau. Les tableaux sont présenté dans l'ordre chronologique de leur composition, faute de meilleure logique pour les trier.

Tableau 1 : La Grenouillère (1869) « La Grenouillère » représente un plan d'eau avec une sorte d'îlot
     artificiel, au centre de la toile.  L'îlot est plein de gens profitant du
     beau temps pour flâner.  À l'avant plan, quelques barques vides flottent
     sur le lac.  En arrière plan, à gauche, des baigneurs trempent dans l'eau.
     en arrière plan à droite, quelques canôts glissent sur le plan.  La berge
     en arrière plan figure une végétation abondante.

Un regard de près sur les toiles permet de se rendre compte du travail de l'artiste. Ici, les reflets d'une barque dans l'eau est rendu à merveille par de simples coups de pinceaux, tout en ondulations. Là les personnages présent sur la toile sont suggérés par quelques couleurs pastelles. La toile du pantalon d'un homme à l'extrémité droite de l'îlot est dessinée avec tout simplement deux coups de pinceaux, un pour chaque jambe, les diverses nuances de couleurs qui le composent ayant été obtenues très vraisemblablement sur la palette de couleurs.

Tableau 2 : Le Pont Neuf (Paris, 1872) « Le Pont-Neuf » est une représentation dudit pont de Paris, tel que
     pouvant se présenter en 1872.  Au centre se trouve ledit pont, sur lequel
     circulent diverses voitures tirées par des chevaux.  Sur les trotoirs, les
     piétons franhcissent la Seine.  L'avant plan montre quelque gens sur la
     voirie, des marchants de fleurs avec leur charrette, ce qui ressemble à un
     agent de police.  Sur la droite, le drapeau Français bleu, blanc et rouge
     flotte négligemment.  L'arrière plan est constitué d'une rangée
     d'immeubles de six étages, à façade typiquement parisienne.

Le trait évanescent inhérent à l'impressionnisme, vu de près, laisse la place à une image, qui vue de loin, pourrait être quasiment une photographie d'époque, en couleur, comme si un heurt entre rêve et réalité s'était produit.

Tableau 3 : Bal du Moulin de la Galette (1876) Le « Bal du Moulin de la Galette », représente un bal, peut-être
qualifiable de populaire, où une foule de personnes est, de manière tout à fait
surprenante, en train de danser.  Au premier plan, quelques jeunes gens ont
piraté un banc, une table et des chaises afin de pouvoir discuter, boire un
verre, rédiger un petit mot, et toute autre petite chose futile qui font la
vie.  Le plan milieu est occupé par les couples en train de danser.  Enfin,
l'arrière plan suggère quelques bâtiments, cachés par le feuillage des arbres
plantés ici et là.

Chaque visage de chaque tableau est différent, et malgré tout, chacun a cette marque reconnaissable distinctive de Renoir, dans le choix des couleurs, de la forme, dans le mouvement du pinceau peut-être, ou bien peut-être dans les couleurs pastelles, délicatement rehaussées, par touche minutieuses dans cette évanescence, de couleurs plus vives.

Tableau 4 : Ognons (1881) (ou Oignions, en Français classique) « Ognons » est une nature morte représentant quelques ognons.  Ici et là
peuvent également être aperçues des gousses d'ail.

Grâce à la résolution des images, le grain de la toile est visible. Notamment, l'interaction entre le grain de la peinture, les poils des pinceaux, et la toile donne, vu de près, des motifs quasiment matriciels malgré la fluidité de la vue d'ensemble. Ce constat a dirigé le choix vers l'algorithme de Bayer, pour la compression en dithering des figures incluses dans l'entrée de journal. Malgré le caractère destructif de cet algorithme, un semblant de l'esprit impressionniste survit dans la figure, même si compter les ognons de la nature morte éponyme est quelque peu délicat, après application de la compression.

Tableau 5 : Calanques de l'Estaque (1882)

Renoir estimait l'ensemble de son œuvre à environs quatre mille tableaux. En supposant que ses tableaux présents numériquement sur ma machine ne sont que quelques uns des principaux, et qu'aucun doublon ne s'y est glissé, c'en sont presque mille sept cents de recensés :

$ ls renoir/ -C1 | wc -l
1678

Renoir aura probablement été l'un des peintres français les plus prolifiques de l'époque contemporaine.

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